Urbanisme et Population

La Population et l’Urbanisme

à Boigny-sur-Bionne

L’urbanisme et la démographie évoluent de pair.

Avant 1970, Boigny n’a compté guère plus de 340 habitants, répartis en deux hameaux qui, hormis les fermes isolées, se trouvaient autour du pont, carrefour et point de franchissement de la Bionne, et autour de l’église, distante du hameau du pont.

Boigny-sur-Bionne, villes et villages fleuris
Urbanisme et Population à Boigny-sur-Bionne

Les deux hameaux d’après un plan des Ponts et Chaussées de 1853.

Urbanisme et Population à Boigny-sur-Bionne

En 1836, on établit le premier cadastre de Boigny qui compte 248 habitants. Ce plan colorisé montre les rares maisons qui composent le « centre-ville » de l’époque.

Jusqu’en 1821, Boigny compte moins de 300 habitants. On passe à 300-350 habitants vers 1914. Avec le départ des hommes à la guerre la population redescend à 200-230 habitants.

C’est seulement vers 1970, avec la création d’une activité industrielle qui attire une population nouvelle et de nouvelles constructions, qu’on atteint 1600 habitants en 1975, 2000 en 2004, et 2100-2130 depuis lors.

Urbanisme et Population à Boigny-sur-Bionne

En 1965 l’usine IBM s’installe à cheval sur les communes de Boigny et Vennecy, au lieu-dit « Les Trois Arches ». Plusieurs entreprises succéderont à IBM : Lexmark, Amazon, puis 60 ha de forêts seront abattus en 2019 pour faire place à une plateforme logistique.

Fin des années 60, quelques maisons connues sous l’appellation « Baticop » sont construites au sud de la rue de Verdun, à l’entrée du village.
Urbanisme et Population à Boigny-sur-Bionne

Les maisons dites « Baticop » des années 65-69, et sur le reste de l’image la densification du centre bourg des années 70-80-90 (au fond, la rue de Verdun).

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Dans les années 70, se construisent les maisons du lotissement Phénix, secteur de la rue du Canal et secteur de la rue de Jérusalem.

En prélude aux premières constructions de la rue du Canal, on installe des conduites enterrées qui vont permettre de drainer les eaux usées des futures maisons vers un point bas, d’où elles seront refoulées vers la station d’épuration de Chécy. Les eaux de pluie seront collectées, décantées et rejetées dans le bief.

Dans les années 70-80, la collecte des eaux usées s’étendra à l’ensemble du bourg (la rue de Verdun en 1983, rue de la Commanderie en 1984). Gros avantage, Boigny dispose alors d’un réseau dit séparatif, autrement dit deux réseaux indépendants pour les eaux usées et les eaux de pluie. Seuls les hameaux n’en profiteront pas. Mais ce progrès a ses limites, car les quartiers neufs se juxtaposant aux quartiers existants, le réseau initial de collecte des eaux pluviales –du moins dans ses parties basses- est de plus en plus sollicité, trop même, et il déborde les jours d’orage. Il faut en 2017 ouvrir les chaussées de la rue du Canal et de deux impasses adjacentes pour redimensionner le réseau pluvial et absorber l’écoulement surabondant des jours d’orage.

En parallèle avec le « Lotissement Phénix » de la rue du Canal se construit un lotissement similaire rue de Jérusalem et rue des Hauts Bois, confié à Phenix également.

En 1996 et 1998 on ouvre la nouvelle école primaire et l’école maternelle en centre-bourg qui vont remplacer les installations provisoires de la rue Firmin Chappellier, elles-mêmes ayant succédé à l’ancienne école voisine de la mairie et devenue depuis la salle du conseil municipal.

À la suite des lotissements Phenix, s’ouvre le centre commercial, construit sur initiative privée et terrain privé. Il créé un pôle d’activité en centre bourg et un pôle d’attraction car encore à ce jour il est la seule moyenne-surface dans un rayon de plus de cinq kilomètres.

Avec le lancement du Parc d’activité d’Orléans Charbonnière, l’entreprise Dior s’installe sur Saint Jean de Braye et à Boigny, à l’ouest. Puis c’est Lexmark qui remplace IBM au nord sur Vennecy et Boign. Le Parc Technologique d’Orléans Charbonnière devient un pôle économique majeur de l’agglomération orléanaise. A partir de 1990, il accueille des entreprises nouvelles, Stockalliance puis Norbert Dentressangle, Renault, ALSTEF, IBM…. De nouvelles habitations sont créées autour du centre-bourg.

Urbanisme et Population à Boigny-sur-Bionne

Le parc technologique se construit, et avec lui de gauche à droite, le Clos de La Salle et le clos de Boigny. Au premier plan la rue du Vieux Bourg et l’église dans l’angle inférieur droit.

Des réaménagements centraux et surtout des extensions autour du centre de Boigny voient le jour, avec la contribution de plusieurs aménageurs :

Sous le nom de « Lotissement du Pont de Boigny », les anciennes maisons du quartier de la Verniche sont rasées et remplacées par trois immeubles à vocation sociale, deux en rive droite et un en rive gauche, confiés à l’Opac.

Proches des écoles, le quartier du « Donjon », rue de la Tour et rue de la Métairie, est confié à la société d’HLM du Loiret [Bâtir Centre en 19..] 1986.

Le « Clos de la Bionne » et le quartier Firmin Chappellier au sud, avec le « quartier de la Sente aux Veneurs » voient le jour en 2006.

Le « Clos de La Salle » réalisé par le lotisseur Foncier Conseil et Le « Lotissement de La Salle » confié à l’OPAC s’achèvent en 2003.

Contigu, au nord-ouest, le « Clos de Boigny » est confié à Bâtir Centre.

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L’urbanisation des années 1980-2010 par lotissements successifs.

Les projets marquent le pas pendant une dizaine d’années. Dans ce laps de temps, des pistes cyclables sont aménagées en direction des hameaux de la rive gauche. En 2009 est inauguré le nouveau gymnase qui prend le nom de Gymnase du Val de Bionne.

Vers 2010, un projet émerge : tirer profit des parcelles libérées par la déconstruction de l’ancienne école, rue Firmin Chappellier, pour édifier un ensemble qui accueillerait des séniors et des plus jeunes dans des logements de 2 et 3 pièces, proches des commerces et suffisamment éloignés des artères principales et du bruit. Après une première ébauche qui ne donne pas satisfaction. Une consultation des séniors de Boigny est organisée. Le projet est rebâti de façon collégiale en tenant compte des avis de tous et des seniors en particulier. Les « Jardins de Firmin » sont lancés en 2017 et inaugurés en 2020. L’aménageur est « La Ruche Habitat », filiale de France Loire.

En 2010 la commune élabore un Plan Local d’Urbanisme qui voit le jour en 2013.

Il doit remplacer le Plan d’Occupation des Sols, mais il est attaqué et doit être annulé. Il faut rebâtir un nouveau PLU en tenant mieux compte des intérêts de toutes les parties. Il est approuvé en 2017. Mais il aura une courte durée de vie, car la métropole nouvellement constituée caresse le projet d’un PLU métropolitain destiné à harmoniser les mesures prises individuellement pas les 22 communes. Le PLU de la Métropole d’Orléans est lancé, puis approuvé en 2021.

L’aménagement du territoire est en fait de plus en plus encadré par des plans et des schémas qui se complètent, se superposent, et parfois pas exempts de contradictions. Ce sont les POS, PLU, SCOT, PLUMO, SRADDT, PLH, SRCE, PADD de Boigny…

À la suite des lotissements Phenix, s’ouvre le centre commercial, construit sur initiative privée et terrain privé. Il créé un pôle d’activité en centre bourg et un pôle d’attraction car encore à ce jour il est la seule moyenne-surface dans un rayon de plus de cinq kilomètres.

Boigny compte un peu plus de 14% de logements sociaux, taux que les élus maintiennent au fil des projets.

Les projets, pris individuellement ont été conduits au mieux des besoins des habitants, mais cette fois c’est le centre bourg qui a besoin d’une rénovation car les édifications ponctuelles réalisées au fil des ans manquent de plus en plus d’harmonie entre elles. La commission urbanisme de la commune est mise à contribution, des consultations sont lancées, des réunions publiques organisées et finalement un schéma de restructuration du centre bourg voit le jour. Il prévoit une reprise de la voierie pour une circulation plus douce, l’enterrement tant attendu des lignes électriques qui déparaient singulièrement le centre bourg et la construction d’un immeuble abritant des logements, un commerce et un cabinet médical pour trois médecins en lieu et place de la poste, du cabinet médical devenu trop petit et de la salle du centre-bourg.

En 2019, l’entreprise Dior prend possession du premier bâtiment de la plateforme logistique des Trois Arches, dénommée Cosmetic Park, dont l’occupation va croître au fil des ans sous l’impulsion de la direction du développement économique de la Métropole.

Les futures entreprises générant des besoins en logements, il faut anticiper mais sans à-coups. Boigny veut avant tout préserver la répartition des terres en trois tiers, un tiers cultivé, un tiers boisé et un tiers urbanisé. Dans la suite logique du PLU, Boigny ne dispose plus que de deux zones propices à l’extension de l’urbanisme, le lieu-dit de la Clairière au nord et son extension jusqu’à la Bionne au nord-est. L’idée est une urbanisation lente, sur 10 ans du premier site, principalement à l’ouest de la rue du Vieux bourg au nord de l’église. La zone d’aménagement concertée de la Clairière est confiée à l’entreprise Nexity et les premiers logements sont livrés en 2021.

ZAC de la clairière

La ZAC de la Clairière va occuper les terres ouvertes au nord de la commune. Elle a été conçue comme une transition entre la ville et la nature avec une densité élevée d’espaces verts.

Boigny-sur-Bionne

département du Loiret

Région Centre-Val de Loire